L’île aux Chats, ses ratons, son fort et son or

Ile aux Chats (photo Sonny Schindler)

L’île aux Chats (Cat Island aujourd’hui) dans le golfe du Mexique est un fait français d’Amérique à l’antipode de la devise du Québec « Je me souviens ».

André-Joseph Pénicaut, originaire de La Rochelle en France, était maître constructeur de navires au sein de l’expédition d’Iberville en Louisiane. Il rapporta dans son carnet de voyage que le 7 février 1699, en face de la baie Saint-Louis, l’équipage de son navire a campé sur une île où il y avait beaucoup de gros chats étranges capables d’ouvrir des huîtres. Ne connaissant pas les ratons laveurs, cette île fut du coup appelée l’île aux Chats. Apparemment, aucun chat n’aurait habité cette île boisée en forme de T perdue en mer. Une histoire surprenante parmi plusieurs…

On dit que l’île aux Chats à l’époque de la Grande Louisiane française et de ses colonies côtières servait de panier alimentaire aux premiers colons. Dans les bayous et les étangs, les alligators, les poissons et les crustacés y étaient en abondance. À l’ombre des arbres se trouvait le gibier, notamment des cerfs et des ratons. L’île était également un refuge pour plusieurs espèces d’oiseaux migrateurs.

Au 19ème siècle l’emplacement d’un fort modeste sur une petite crique a été découvert ainsi que quelques fusils et des briques rectangulaires « à la française » à côté d’un plancher de béton avec de la chaux d’huître calcinée. Il s’agissait probablement d’un entrepôt et de la cheminée d’un foyer à l’usage des pêcheurs et des chasseurs d’occasion. Tous les forts de la Nouvelle-France n’étaient pas fortifiés.

En outre, des pirates français, tels que Jean Lafitte, y auraient enterré de l’or et des bijoux capturés de galions espagnols.